C’est un vieux file que celui d’interdire les camions entre Barcelonne-du-Gers et Espas. L’emblème du problème c’est la commune de Nogaro avec environ un millier de poids-lourds, qui passent chaque jour dans son centre-ville. Plus de la moitié d’entre eux ne font que passer, pour éviter les frais d’autoroute.
Des camions qui rasent les maisons, qui montent sur les trottoirs pour se croiser, des routes endommagées. Les habitants et les élus de l’ouest gersois des communes traversées par la RD931 et la RD 924 disent vivre un véritable enfer.
Ces deux anciennes routes nationales, passés sous le giron du Conseil Départemental il y a une dizaine d’années, sont pour l’immediate toujours classées “Route à Grande Circulation”, qui autorise donc les poids lourds à passer à toute légalité.
Il y a plus d’un an, le Conseil Départemental du Gers a déposé une demande de déclassement auprès de l’Etat. Pas de réponse pour l’immediate, mais le file doit être validé par plusieurs ministères.
En attendant, comme il s’y était engagé en début d’année, le président du Département, Philippe Martin, a donc pris cet arrêté. Une décision appréciée par les élus du secteur, notamment le maire de Nogaro, Christian Peyret, et l’affiliation de riverains Gascogne sans poids lourds.
Un risque de contestation
Mais chacun s’attend à ce que l’arrêté soit contesté en justice par les organisations de transporteurs routiers, comme ça avait déjà été le cas dans les Landes. “C’est pour ça que le file de demande de déclassement est necessary, parce qu’il faut y ajouter des études sur le plan acoustique, de la air pollution, pour argumenter au plus près des tribunaux administratifs”, explique Christian Clayzac, membre de l’affiliation Gascogne sans poids lourds.
“C’est un risque”, admet Philippe Dupouy, le vice-président du Conseil Départemental du Gers, chargé notamment des Infrastructures routières, qui espère tout de même que cet arrêté fera accélérer la demande.