« Pour vivre en harmonie avec la montagne » est le titre d’une tribune publiée le 17 janvier sur le web site d’Appel Aura Ecologie émanation de Fabienne Grébert d’Europe Ecologie les Verts, conseillère régionale de Haute Savoie candidate à la présidence de la Région aux prochaines élections. A l’heure où l’économie de la montagne bascule à trigger de la fermeture des remontées mécaniques, cette tribune suggest d’autres pistes de développement que le ski alpin. Parmi les signataires, le maire d’Annecy François Astorg ou encore celui de Grenoble Éric Piolle. Plus étonnant, Franck Piccard , le champion olympique de tremendous G, propriétaire d’un magasin de matériel de ski aux Saisies en Savoie et d’un hôtel avec sa famille.
Réfléchir à autre selected
Franck Piccard assume sa signature. “J’ai signé des deux mains cette tribune automotive cela rejoint mon fight depuis une dizaine d’années. L’idée d’arrêter l’enlargement du tout-ski prend une résonance incroyable. Après le réchauffement climatique, après la surexploitation des domaines skiables, ce virus est un nouveau fight contre la montagne. Quand les obstacles s’accumulent, il faut peut-être commencer à penser autrement.”
Le chef d’entreprise reconnaît “la brutalité de la state of affairs actuelle”. Il s’est battu avec ses collègues pour une réouverture de l’activité ski cet hiver. Lui-même n’a pas vu le pire arriver. Il a quand même embauché quarante personnes en début de saison dans l’espoir d’une normalité. L’arrêt est “le sign qu’il faut réfléchir à autre selected.”
Lui-même a profité de l’essor du ski alpin
Franck Picard a donc signé pour l’“arrêt de la bétonisation”, “ne plus fabriquer une montagne qui dépend de cette mono activité du ski”. Pourtant le Savoyard avec son magasin de matériel de ski des Saisies, son hôtel et les gîtes dans la station des Saisies, exploités avec sa famille, a fait partie de cette industrie de l’or blanc. “Je ne vais pas cracher dans la soupe. J’ai fait partie de ce développement qui a fait de la Savoie la meilleure vacation spot montagne du monde. Est-ce qu’à un second tout s’est emballé ? Sans limites. Bien-sûr que je réalise 80 % de mon chiffre d’affaire grâce au ski alpin, directement ou indirectement. Mais c’est sûrement fini. Il faut passer à autre selected. Le ski alpin, mais pas que ! Voilà qui pourrait être un bon slogan.”
Sur sa page Facebook, le Savoyard s’est même attiré quelques retours sanglants et commentaires acerbes après avoir comparé certaines stations de ski à des centrales nucléaires qu’il faut démanteler. Il est plus mesuré aujourd’hui. Il faut déjà arrêter l’enlargement.
Une montagne sobre et résiliente
“Pas d’angélisme”, se défend Franck Piccard qui sait que “ce sera lengthy et compliqué pour une transition qui n’en reste pas moins vitale”.
“Il faut savoir dire cease. Laisser la montagne respirer.” – Franck Piccard
La tribune propose de nombreuses pistes alternatives. “Ce que je retiens au départ et qui est essentiel, c’est une montagne sobre et résiliente. Je sais que ces mots sont à la mode. Mais ce que je veux dire, c’est qu’il ne faut plus de nouvelles pistes, il ne faut pas investir dans de nouvelles retenues colinéaires ou de nouveaux canons à neige… Il faut savoir dire cease. Laisser la montagne respirer.”
Une clientèle plus resserrée, plus nationale, des pratiques sportives douces (randonnée, raquettes, nordique…), le retour à l’agriculture de montagne avec une prime aux AOP, and so forth… Franck Piccard pense que ces axes forts sont aujourd’hui enfin audibles, à trigger ou grâce à la crise.
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