Alors que France et Royaume-Uni ne parviennent pas à s’entendre sur la query des licences de pêcheurs français, l’hexagone menace de couper l’électricité sur l’île de Jersey.
L’accord sur le Brexit stipule que les pêcheurs européens peuvent aller dans les eaux britanniques s’ils disposent d’une licence, qui peut être obtenue à situation d’attester qu’ils y pêchaient avant le divorce du Royaume-Uni avec l’Europe. Toutefois, cette règle n’empêche pas une rigidity croissante entre la France et le Royaume-Uni, qui ne partagent pas la même imaginative and prescient sur le sujet. Paris s’impatiente alors que Londres ne fournisse pas assez de licences de pêche aux Français à son goût.
Après plusieurs mois de tensions, la France passe aux menaces
Pour Clément Beaune, Secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes, « cela fait neuf mois que nous discutons calmement, gentiment. Ça suffit ! ». Depuis plusieurs mois, la France tanne le Royaume-Uni d’accorder des licences aux pêcheurs français, sans que ces demandes ne soient satisfaites. Le 28 septembre, Londres a accordé 12 autorisations supplémentaires dans ses eaux, alors que Paris en réclamait 87. Le jour suivant, Jersey a délivré 64 licences à des bateaux français (cette fois-ci, 169 étaient demandées).
Cette dernière semaine a été marquée par l’impatience, et les représentants français ont haussé le ton. « Notre endurance a une limite claire, celle de l’exaspération et celle de nos pêcheurs. […] Ils pensent qu’ils peuvent vivre tous seuls et en plus taper sur l’Europe. Et comme ça ne marche pas, ils font dans la surenchère et l’agressivité. […] Le Brexit, c’est le populisme en motion. On a la démonstration que c’est un échec dramatique. C’est classique comme recette. Et bien on ne se laissera pas faire », s’est insurgé Clément Beaune, avant de sous-entendre que la France pourrait couper l’électricité sur l’île de Jersey : « par exemple, on peut imaginer, les îles anglo-normandes, le Royaume-Uni dépendant de notre approvisionnement en énergie… ». Des insinuations qu’il a laissées en suspens.
Réaction immédiate de l’autre côté de la Manche
Jersey a qualifié ces possibles mesures de « disproportionnées » et « inacceptables ». Le ministre des Affaires étrangères de l’île, Ian Gorst, ajoute que cette décision représenterait une violation du traité industrial post-Brexit. Cette décision reviendrait en effet à priver Jersey d’électricité pour ses écoles et son hôpital. Pour lui ce n’est donc pas conceivable que cela se concrétise. Malgré tout, Gorst a précisé que l’île avait un plan de secours si les menaces de la France venaient à entrer en exécution. La rigidity monte donc graduellement de half et d’autre de la Manche, alors que les Tories viennent d’accuser la France d’avoir volé des doses du vaccin Astra-Zenecca à la Grande-Bretagne.
Les tensions entourant le Brexit se généralisent à l’échelle européenne
La France n’est pas la seule à rencontrer des difficultés à s’entendre avec le Royaume-Uni sur la query du Brexit. L’Union Européenne est en négociations depuis plusieurs mois avec le pays concernant l’Irlande du Nord, générant là aussi des tensions et des accords délicats à atteindre. Le ministre britannique du Brexit a fini par s’impatienter et a récemment menacé d’utiliser l’article 16 de l’accord permettant aux events d’agir de façon unilatérale. Mr Šefčovič, vice-Président de la Fee européenne, a relevé l’inutilité de ces menaces et somme la Grande-Bretagne de se montrer plus coopérative. La semaine prochaine, l’Union Européenne proposera de nouveaux termes au protocole de l’Irlande du Nord.