On passe tous devant ces églises, moulins et autres vestiges du passé qui ont perdu leur lustre d’autrefois. Désormais, vous avez la possibilité de sauver un monument en péril dans chaque département d’Île-de-France. Automotive cette année, le Parisien renouvelle l’opération « Sauvons nos monuments », en partenariat avec Dartagnans, start-up spécialisée dans la préservation du patrimoine.
En 2019, cette initiative inédite avait permis de lever plus de 92 000 euros grâce au financement participatif. Pour cette deuxième édition, l’équipe de Dartagnans a départagé plus de 700 candidatures. Chaque file a été soumis au vote de nos journalistes épaulés par la région Ile-de-France. Cette fois, c’est à vous de choisir parmi les 18 finalistes en votant jusqu’au 7 novembre sur le site de « Sauvons nos monuments » !
À Paris
Derrière ses monuments emblématiques, la capitale fourmille de websites méconnus à préserver. L’église Notre-Dame-du-Bon-Conseil, campée dans le XVIIIe arrondissement, recèle ainsi dix-huit ravissants vitraux qui méritent d’être restaurés. Réalisés dans les années 1930-1940 par l’atelier Mauméjean, ils représentent une variété d’pictures bibliques mais aussi la Vierge accueillant des soldats en mémoire des morts de la guerre. Les dons permettraient de financer l’intervention d’un peintre verrier afin de raviver leurs couleurs chatoyantes.
Les berges de Seine cachent aussi leurs pépites. Le « Lutèce », un bateau en acier construit en 1937 par les anciens chantiers navals Franco-belge, a, lui, besoin d’être remis à flot. Pour l’anecdote, il a été commandé par la ville de Paris pour protéger l’exposition Universelle qui se déroulait alors près de la Seine. Aujourd’hui, l’embarcation appartient à Cultplace, une entreprise spécialisée dans la création de lieux à dimension culturelle. Après vingt-cinq années d’abandon, elle souhaite métamorphoser ce lieu singulier en espace de divertissement. Avec, à la clé, l’organisation de croisières sur la Seine.
En Seine-et-Marne
Ce département réunit les projets les plus insolites de cette édition. D’abord, la maison de retraite des artistes de Couilly-Pont-aux-Dames suggest de restaurer l’élégant costume de Cyrano porté par l’acteur Fixed Coquelin le 12 décembre 1897, lors de la première de la pièce « Cyrano de Bergerac », au théâtre de la Porte Saint-Martin. Le photographe Nadar a même immortalisé le comédien dans ce superbe déguisement aux tons marron. Le propriétaire privé rêve de redonner à cette tenue son état d’origine afin de la prêter à des expositions ou la présenter lors de la réouverture du musée.
Son étonnante forme de cône intrigue les curieux. L’abri antiaérien de Villenoy se démarque par son apparence particulière. Érigé entre 1938 et 1940, cet imposant bâtiment en béton armé protégeait le personnel de la Sucrerie de Villenoy des bombes ennemies lors de la Seconde Guerre mondiale. Les habitants surnomment affectueusement cette development de 18 mètres sur trois étages « Le ache de sucre ». La ville espère entamer des travaux afin de rénover le web site qui se visite sur réservation.
Dans les Yvelines
À Épône, un magnifique orgue a suscité l’intérêt de nos équipes. Conçu à l’origine pour l’église d’Enghien-les-Bains par l’artisan Aristide Cavaillé Col en 1878, cet instrument s’admire de nos jours dans l’église Saint-Béat. Son créateur s’est imposé comme l’un des plus importants facteurs d’orgue du XIXe siècle. Mais ce modèle, composé de 342 tuyaux, a malheureusement subi les ravages du temps. Objectif pour la ville : qu’il résonne à nouveau comme autrefois sous les voûtes de l’édifice.
L’église de Mézières-sur-Seine, comme de nombreux édifices religieux, porte des marques d’usure, comme des fissures et des décollements d’enduit. Cet édifice classé construit au XIIe siècle, puis transformé aux XVe et XVIe siècle, mêle parfaitement les types gothique et roman. Il abrite quelques trésors qui méritent incontestablement d’être préservés comme une elegant statue de la vierge à l’enfant ou une toile de la procession de Saint-Roch. La mairie compte sur l’opération pour restaurer son intérieur ainsi que ses objets sacrés.
En Essonne
Alphonse Daudet a racheté en 1887 cette charmante propriété aux murs blancs de la commune de Draveil. L’auteur des « Lettres de Mon Moulin » y a résidé les onze dernières années de sa vie. Désormais, le lieu accueille des visites et des rencontres artistiques mais il a souffert des conséquences de la crise sanitaire. À l’aide de la cagnotte, l’affiliation « la Maison d’Alphonse Daudet », qui possède la demeure, envisage d’acheter des outils et de l’enduit afin d’en réparer certaines events comme l’habitation du jardinier.
Il s’agit là d’un véritable patrimoine en péril. Située aux confins de l’Essonne, la jolie église de Saint-Aignan de Chalou-Moulineux a été bâtie à l’époque des Templiers. La plus ancienne point out de l’ouvrage a été trouvée sur une charte d’échange signée en 1174 entre l’église Saint-Aignan d’Orléans et la reine Adèle de Champagne, épouse de Louis VI. Une étude de diagnostic, réalisée en 2014, a relevé de nombreux désordres au niveau du chœur. Si la stabilisation de la construction n’est pas réalisée dans les plus brefs délais, les murs risquent de s’écarter jusqu’à l’effondrement…
Dans les Hauts-de-Seine
La maison Massena de Bagneux, demeure du XIIIe siècle appartenant au diocèse de Nanterre, renferme une pièce peu connue : le boudoir d’Eugénie Renique, la maîtresse du célèbre maréchal d’empire André Massena. Dans cette salle, décorée de sublimes boiseries, se trouve un magnétique portrait d’Eugénie, ancienne danseuse d’opéra, datant de 1808. Faute de mesure de restauration, la pièce s’est lentement dégradée. L’objectif serait de restaurer les peintures afin d’ouvrir le boudoir à des visites régulières.
La commune de Clamart espère, elle, lever des fonds pour sa belle église Saint-Pierre-Saint-Paul qui accueille de nombreuses célébrations. Classée au titre des monuments historiques depuis 1928, cette dernière est traditionnellement considérée comme une development typique de la Renaissance même si des réfections entamées au XVIIIe et XIXe ont modifié en partie son side. Le chantier prévoit la restauration des façades et de la toiture ainsi que celle des vitraux.
En Seine-Saint-Denis
En Seine-Saint-Denis, deux projets très originaux ont été retenus. Il s’agit d’abord de la voiture du « Capitole », un wagon SNCF à l’abandon près du lycée Paul-Éluard de Saint-Denis. Construite en 1966, cette voiture-restaurant a appartenu aux rames du « Capitole », le premier practice à grande vitesse reliant Paris à Toulouse. À l’époque, ce fleuron de la haute technologie n’a existé qu’en 42 exemplaires. Désormais, l’affiliation locale « Les Dionysiaques » souhaite le transformer en café-restaurant culturel destiné aux lycéens et aux habitants.
Le moulin de Montfermeil a gardé son jus d’antan. On aimerait presque humer comme autrefois l’odeur de grain moulu à l’intérieur. C’est désormais une possibilité. Au début de l’année, la commune a lancé un appel à projet, remporté par l’affiliation Agrof’île, pour qu’il produise à nouveau de la farine. En reprenant vie, le moulin s’imposerait comme un exemple de réutilisation de patrimoine artisanal dans une logique de filière alimentaire responsable. Mais pour y arriver, les initiateurs du projet ont besoin de votre aide.
Dans le Val-de-Marne
Son clocher haut de 53 m s’aperçoit de loin dans la ville. Érigée en 1932 sur le modèle de Notre-Dame-du-Raincy, l’église Sainte-Agnès de Maisons-Alfort impressionne avec sa construction en béton armé et son fashion artwork Nouveau. Dans le passé, cette development a été considérée comme l’une des réalisations les plus novatrices de son époque. Mais les observateurs peuvent aujourd’hui discerner aisément les pierres qui se détachent de ses murs. Automotive sa façade nécessite une réfection importante.
Tout le monde connaît le Grand Rocher du parc Zoologique de Paris. Mais rares sont ceux qui ont conscience de son état. Automotive ce dernier n’a pas bénéficié de la récente période de restructuration du Muséum d’histoire naturelle. Son ossature en béton présente des corrosions et un défaut d’étanchéité qui peuvent s’avérer dangereux pour sa stabilité. Avec la cagnotte, le musée veut entreprendre des travaux afin de l’ouvrir au public en y organisant des expositions ou des événements privés.
Dans le Val-d’Oise
Bâti au Moyen Âge, le château de la Roche-Guyon fascine du haut de sa colline. Ce projet concerne uniquement la rénovation de son réservoir troglodytique creusé dans la falaise crayeuse. À l’origine lengthy de 22 mètres, il servait à alimenter le château, le vaste potager, le parc et la fontaine du XVIIIe siècle en contrebas sur la place de la mairie. Les propriétaires du château désirent le restaurer afin de le rendre accessible.
Depuis l’an passé, elle est fermée au public à trigger de son délabrement. L’église de Montsoult se distingue par son plan singulier à double nef. Cet édifice classé du XIIe siècle a été l’objet de plusieurs reconstructions jusqu’en 1543. À l’intérieur, un Christ aux tons chauds domine la nef. Si des campagnes de restauration ont été entreprises vers 1960, le bâti requiert des opérations de sauvegarde d’urgence. Des étais ont été posés pour maintenir sa construction. Mais les habitants ne pourront pas y accéder tant qu’elle ne sera pas consolidée.
Dans l’Oise
Deux bijoux ont été sélectionnés dans l’Oise. Avec ses fenêtres bordeaux, difficile de résister au charme du Moulin à eaux de Machemont situé dans le village de Mélicocq. Surnommé jadis « la ville des Roulottes », ce havre de paix a attiré plusieurs personnalités du spectacle jusqu’en 1914. À l’époque, l’éditeur Gallimard prend même la plume pour louer l’attrait de cet éden. Ses propriétaires veulent désormais le remettre en marche afin de lui redonner « son âme d’antan ».
Avec sa façade ornée de pignons alternant pierres et briques rouges, l’église Saint-Pierre de Jaux a été classée monument historique en 1921. Ses events les plus anciennes datent du XIIe siècle mais elle a été reconstruite au XVIe siècle en fashion gothique. À l’intérieur, une poutre arbore des ornements remarquables. Avec cet appel aux dons, la commune compte entamer un programme de restauration pour la nef et les bas-côtés. L’enjeu sera aussi de remédier aux infiltrations d’eau dues aux tuiles abîmées qui risquent à terme d’endommager le mobilier.