C’est la mère de la victime qui a prévenu la police de Périgueux ce jeudi. Sans nouvelle de sa fille depuis deux mois, elle a découvert une photograph d’elle amaigrie et triste. La jeune femme a perdu 12 kilos en quelques semaines. Les policiers se rendent au domicile de son compagnon à Marsac-sur-l’Isle. Ils découvrent que l’étudiante de 22 ans vit cloitrée, elle n’a pas le droit d’utiliser son téléphone transportable. Elle présente aussi plusieurs hématomes sur le corps. Placé en garde à vue dans la foulée, son conjoint, un fan de musculation, a été condamné ce vendredi en comparution immédiate à deux ans de jail ferme par le tribunal de Périgueux.
La victime vit cloitrée chez elle
L’homme de 34 ans a déjà quatre mentions à son casier judiciaire pour violences conjugales. Il était son bracelet électronique. Les policiers ont découvert qu’il utilisait toujours le même mode opératoire : il rencontre ses victimes sur web et instaure petit à petit une emprise sur elle. Une fois qu’elles s’installent chez lui, il leur interdit d’utiliser leur téléphone transportable. A la place, il leur prête le sien pour les géolocaliser toute la journée. Elles ont l’interdiction de porter des jupes ou des robes et de se maquiller. Autre règle instaurée : elles doivent faire le ménage régulièrement.
Il se défend en évoquant les effets secondaires de ses protéines pour la musculation
En quelques semaines, la jeune fille de 22 ans est passée de 48 à 36 kilos en trois mois. Alors qu’elle venait de finir ses études et qu’elle prévoyait de partir aux Etats-Unis, elle se retrouve isolée et se renferme sur elle. Des photographs projetées dans la salle du tribunal témoignent de plusieurs hématomes sur le corps. A la barre, le prévenu, tee-shirt moulant sur des muscules saillants, se défend : “c’est à trigger des protéines que je prends pour la musculation, ça me rend violent.” L’adepte de la fonte prend aussi des hormones de croissance.
Quand le tribunal rend sa décision, le prévenu reste hébété. Il est condamné à deux ans de jail ferme avec dépôt de mandat. Il est donc tout de suite incarcéré. “Il faut que j’abandonne mon chat ?” interroge-t-il, tourné ver le président. L’homme de 34 ans a aussi l‘interdiction d’entrer en contact avec la victime ou de s’approcher de son domicile pendant trois ans. Il doit lui verser 2.000 euros au titre du préjudice ethical.