Vous allez y réfléchir à deux fois avant d’en lancer sur des nouveaux mariés… En cette période où le taux de rupture est de 6% dans les enseignes alimentaires, le riz fait determine de symbole.
Mais pourquoi parle-t-on de pénurie? “Il faut comprendre qu’en France le basmati représente 45% de la consommation en grande floor”, indique Thierry Lievin, président du Syndicat de la rizerie française qui précise: “Les principaux pays importateurs, l’Inde et le Pakistan doivent faire face à des catastrophes météorologiques.” Chaleurs, inondations et pluies. “L’Inde a également interdit l’export de brisures de riz et a opté pour des droits de douane élevés sur ce sujet”, ajoute le professionnel de la filière.
En France, ce sont 240.000 tonnes de grains qui sont consommés par an. “On en produit 50.000”, affirme le représentant interrogé sur les capacités de manufacturing française: “Mais on pourrait en produire le double.”
Ce qui freine ce développement?
“La Camargue a tendance à se saliniser, on rencontre des problématiques d’eau et de rendement à l’hectare pour les agriculteurs face aux voisins européens.” Ces derniers ont d’ailleurs trinqué avec la sécheresse: les rendements sont moindres. Touchant ainsi le fameux riz arborio d’Italie, apprécié pour le risotto.
Mais au fait… du basmati, on peut en faire pousser en Camargue? Une query qui a le mérite de faire sourire le président: “On ne peut pas non. Les végétatifs sont assez longs, ce n’est pas le même environnement. Pour autant, on fait du riz parfumé qui peut y ressembler, mais le rendement est vraiment faible.”
Va-t-on vivre des périodes sans paquets dans les rayons? “Il y aura une stress lors de la nouvelle récolte en février mars mais si pénurie il y a elle sera très temporaire.”