Retraité depuis un sure temps déjà d’une grande banque pour laquelle il travaillait à Dinan, Didier Simon l’est aussi depuis quelques jours de l’UCI, l’Union Cycliste Internationale, dont il était un commissaire depuis plus de 30 ans. « Mais je suis atteint par la limite d’âge : 70 ans ! », sourit-il.
5 Tour de France, 2 J.O.
Pendant plus de 30 ans, celui qui s’est établi à Saint-Carné a parcouru le monde, « je partais une bonne quarantaine de jours par an, au minimal », en tant qu’arbitre et président de jury.
A son « palmarès », les plus grandes épreuves, « cinq Tour de France, quatre d’Espagne, un d’Italie », sans compter les classiques de début de saison, « dont on ressent toujours tout le poids de leur Histoire », mais deux Jeux Olympiques, à Pékin (2008) et Tokyo (2021), en plus d’une bonne demi-douzaine de championnats du monde, sur route dont les derniers en Australie, ou de cyclo-cross, ça lui est arrivé aussi.
Des vedettes mis hors course
Ses missions, puisqu’il les a acceptées, consistaient à gérer toute la partie administrative des compétitions, du contrôle des licences jusqu’aux questions de sécurité en passant par les relations avec la presse, et à s’assurer du bon déroulement des épreuves au regard des règlements en vigueur.
Avec parfois des décisions retentissantes à assumer, « l’exclusion du Tour de France pour dopage d’un favori ou celle d’un grimpeur en difficulté dans une Vuelta parce qu’il avait monté un col accroché à une voiture pour arriver dans les délais ».
De quoi s’attirer les foudres de certains, « compte tenu des enjeux sportifs et économiques ».
Un intime de Bernard Hinault
Mais de toutes ces années passées passées sinon dans le peloton, tout du moins juste derrière le plus souvent, « dans les voitures rouges », Didier Simon ne retient pour l’essentiel que les bons souvenirs et les belles rencontres, « avec des cyclistes mais pas seulement ».
S’il est devenu un intime de Bernard Hinault, son presque voisin de la commune d’à-côté, Calorguen, « il demeure selon moi la référence, par sa volonté, son caractère, sa faculté à se surpasser », il garde aussi un memento ému de Walter Bénéteau, récemment disparu, « un gars d’une incroyable gentillesse », et voue un profond respect pour Marc Madiot, « un grand directeur sportif même s’il a pu arriver que l’on se frite ».
Hinault, Macron, Prost…
En dehors du vélo, il a croisé la route d’Emmanuel Macron, quand l’actuel Président de la République était ministre de l’Economie, « c’était à l’event du Tour de Guyane, et on m’avait proposé, à Kourou, d’assister au lancement d’une fusée depuis la salle des opérations. Un grand second. Macron ? Il m’avait paru sympa ».
La liste est longue de toutes ces personnalités que Didier Simon a eu le privilège de pouvoir approcher. Comme aussi, et pour ne citer que lui, le champion car Alain Prost, rencontré à Oman.
Formation et VAR
Le désormais ancien commissaire worldwide de l’UCI ne va pourtant pas complétement tourné le dos au vélo.
Il sera d’ailleurs, « petite pige à titre personnel », le directeur du prochain Tour du Gabon (la Tropicale Amissa Bongo) qui partira le 23 janvier 2023.
Et par la suite, il sera appelé à jouer un rôle vital auprès des situations du cyclisme dans la formation des futurs commissaires et plus particulièrement dans le domaine de la VAR, l’help vidéo pour l’arbitrage, « le cyclisme aussi doit vivre avec son temps ».
Ainsi la boucle sera-t-elle presque bouclée pour ce passionné de la « Petite reine », tombé tout petit dans la marmite, « mon grand-père avait co-fondé le Vélo-Membership Dinan ».
Pour sa half, c’est plutôt l’Union Cycliste du Guinefort qu’il a soutenu, « ce membership créé par les ouvriers des carrières en 1951 », et dont il écrirait bien l’histoire. C’est qu’il va lui falloir se trouver de nouvelles occupations.
Cet article vous a été utile ? Sachez que vous pouvez suivre Le Petit Bleu dans l’espace Mon Actu . En un clic, après inscription, vous y retrouverez toute l’actualité de vos villes et marques favorites.