Avec trois titres de champion du monde aux Mondiaux de natation de Fukuoka, Léon Marchand est devenu l’une des stars du sport français à un an des Jeux olympiques de Paris. Mais si les sponsors n’ont pas attendu ces trois médailles d’or pour s’intéresser à lui, le nageur de 21 ans préfère rester concentré sur ses performances, qu’il privilégie au enterprise.
“Je ne veux pas me transformer en panneau publicitaire.” Avant de crever l’écran aux Mondiaux de natation de Fukuoka où il a déjà décroché trois médailles d’or et un record du monde, Léon Marchand avait déjà averti les sponsors. Rien ne l’écartera de ses objectifs. A 21 ans, l’élève de Bob Bowman a pourtant changé de statut et de dimension. Avec la gloire, celui qui s’annonce d’ores-et-déjà comme l’une des stars des Jeux olympiques de Paris 2024 apparel aussi les partenaires, qu’il garde néanmoins à distance. “Je cherche à rester uncommon au niveau des partenariats, confiait-il avant les Mondiaux. On veut faire consideration à sélectionner les meilleurs.”
A ce jour, le Toulousain n’est sous contrat qu’avec deux sponsors: Omega et LVMH. La marque d’horlogerie est aussi partenaire des JO pour le chronométrage. Il s’agit du chronométreur officiel de plusieurs sports activities, dont la natation. Michael Phelps est également ambassadeur de la marque mais ce rôle n’a aucun lien avec la signature de Léon Marchand. La marque suisse avait repéré le Français avant les JO de Tokyo en 2021. Les premiers échanges pour un partenariat ont eu lieu après les championnats du monde de Budapest l’an passé.
Un ambassadeur de poids pour LVMH
Quant à LVMH, la société de Bernard Arnault ne pouvait pas rêver meilleur timing. Partenaire des Jeux de Paris, la firme de luxe a en effet annoncé le deal avec Léon Marchand, nommé ambassadeur, juste après son titre et son file du monde sur 400m four nages. “Il est, comme nos artisans, un travailleur acharné dont le expertise s’exprime dans la maîtrise de plusieurs strategies et dans une quête d’excellence constante pour se hisser au plus haut niveau mondial”, a commenté Antoine Arnault, administrateur de LVMH, partenaire des Jeux de Paris.
Deux sponsors pour un athlète de cette dimension, c’est peu. Les règles du NCCA, le championnat universitaire américain, limitent la marge de manœuvre de Léon Marchant sur les affaires. Le Français dispose d’un visa d’étudiant au moins jusqu’au mois de mars 2024. Or il n’a pas le droit de travailler sur le sol américain, ni de contracter un partenariat avec une marque américaine. Un règlement qui organize presque le Tricolore qui préfère se concentrer sur la natation et ses études.
“Il y a peu de temps (pour les partenaires) et d’autant moins que Léon n’est pas en France, il est aux Etats- Unis et il ne peut pas être disponible, rappelle son avocate Carole Bluzat, qui est aussi une amie proche de la famille. Il est hors de query de prendre un avion pour un aller-retour pour faire quoi que ce soit en France. Forcément ça limite sa disponibilité.”
“Gagner de l’argent lui importe peu”
D’autant que Léon Marchand veut se donner toutes les probabilities de réussir dans le bassin. Quitte à se priver de lucratives collaborations. “La priorité de Léon, c’est avant tout de nager, de prendre du plaisir dans ce qu’il fait et de performer, confirme Carole Bluzat. Il a besoin de temps pour ça et surtout pas d’être dans une logique mercantile. Gagner de l’argent lui importe peu. L’idée est de capitaliser pour son avenir dans le respect du cadre qui est le sien aux Etats-Unis. Mais sans chercher à tout prix à tirer le most. Quand on devient partenaire ou ambassadeur, il y a des contreparties qui sont demandées. L’objectif c’était zéro contrepartie. Ça n’existe pas (rire) mais l’objectif premier était d’avoir des partenariats les moins contraignants possibles pour lui pour lui laisser le plus de temps pour ce qu’il a à faire.”
Malgré son jeune âge, Léon Marchand sait ce qu’il veut et ce qu’il ne veut pas. Sur le plan du advertising, la ligne directrice c’était très peu de partenariats. Et des partenariats de qualité. “Il veut qu’ils soient conformes aux valeurs de efficiency, de travail, aux valeurs du sport. Et qui fassent un peu rêver, précise Carole Bluzat. Les deux qui sont là (OMEGA et LVMH) sont deux partenaires des Jeux. Léon étant quelqu’un de discret il ne souhaitait pas rentrer dans une staff d’athlètes avec un nombre essential de sportifs et d’être en grande visibilité permanente. Ça ne correspond à ce qu’il est.” Pour ce qui est des médailles et des titres, en revanche, c’est toujours no restrict.