L’accusé du viol et du meurtre de Simone Reveau, née Briodeau, à Bressuire en juillet 2020 est jugé depuis ce lundi matin devant la cour d’assises des Deux-Sèvres. Le corps de cette femme âgée de 85 ans avait été retrouvé enveloppé dans une gown de chambre, un plaid et une nappe, et dissimulé sous la desk de sa salle à manger. La première journée d’viewers a été consacrée à l’examen de la personnalité de l’accusé, né à Mayotte, aujourd’hui âgé de 24 ans, aux auditions du directeur d’enquête, du médecin légiste et des témoins.
“Elle a dû vivre le martyr”
Des proches de la victime ont été entendus. À la barre, sa belle-fille raconte, émue, l’avoir vu le vendredi 24 juillet, elle se suggest de lui recoudre un tee-shirt déchiré. “Je vous le ramènerai lundi”, lui dit-elle. Le dimanche son corps est retrouvé… “C’était un petit bout de femme cute”. “Une maman aimante, bienveillante. Elle a dû vivre le martyr, c’était ce qu’elle craignait et c’est arrivé”, dit son fils. La famille se demande si l’accusé avait repéré la maison de Simone.
Lors de son interrogatoire commencé dans la soirée, lui, dit être arrivé “par hasard”, qu’il aurait pu tomber sur n’importe quelle maison. “J’étais alcoolisé comme tous les jours”, raconte-t-il. L’accusé, cheveux en chignon, vêtu d’une chemise et d’une doudoune noire a bien souvent du mal à formuler des réponses. Quand il parle, c’est les yeux fermés. “Tout est allé tellement vite, elle était sur mon chemin, elle est tombée.” La présidente insiste sur les violences, le viol, l’étranglement qui a duré plusieurs minutes. “Je ne sais pas ce qui m’a pris”, poursuit l’accusé qui ne cesse d’évoquer l’alcool, lui qui boit depuis qu’il est tout jeune. Il lance : “Ça n’excuse pas tout”. “Ça n’excuse rien”, corrige la présidente.
“Alcoolique, influençable et réservé”
Un accusé confondu par son ADN qui s’est décrit plus tôt dans la journée comme “alcoolique, influençable et réservé“. “Est-ce que vous êtes quelqu’un de violent ?”, demande la présidente. “Oui quand j’ai bu”, répond-t-il. Une enfance marquée par les coups de son père. Il raconte aussi qu’il est abusé à l’âge de 12 ans par un ami à lui un peu plus âgé. Arrivé en métropole, il devient un marginal “sans projet de vie réel“, décrit l’knowledgeable psychiatre qui n’a relevé aucune maladie psychique ni d’altération du discernement.
Verdict ce mardi
L’viewers redémarre à 9h ce mardi 13 décembre avec la plaidoirie des events civiles. S’en suivront les réquisitions et la plaidoirie de la défense. Le verdict est attendu dans la journée. L’accusé risque la réclusion criminelle à perpétuité.